Namibie, chemins de traverse
Intro du film
L’angle de vision… Quel angle ? 360 ° de plateau nu, rocailleux, traversé par la ligne droite plus claire de la piste qui rejoint l’horizon ; là-bas, tout là-bas où commence enfin le bleu du ciel. Voilà l’image, ou plutôt la sensation première et indélébile, que la Namibie a imprimée en nous.
Bien sûr, plus tard, comme par un effet de zoom avant accéléré, d’autres paysages, d’autres couleurs, d’autres formes sont apparus. Au nord-ouest du pays les régions du Damaraland et du Kaokoland offrent aux rares visiteurs qui s’y aventurent une immensité naturelle préservée. Massifs montagneux, roches aux formes délirantes, vastes plaines d’herbes blondes, dunes, océan, plateaux entaillés par le ruban vert d’une rivière asséchée. Silence, solitude, vent, chaleur de la mi-journée, formidable ciel étoilé de la nuit : le commencement du monde.
Ici les antilopes médusées regardent un instant les intrus que nous sommes avant de détaler par bons successifs. Les zèbres galopent en troupeau sur les flancs des montagnes. Les autruches piquent un sprint, ailes écartées et froufroutantes, sur leurs grandes pattes. Mais les éléphants du désert, eux ne bronchent pas, trop occupés à se nourrir et à se désaltérer.
L’homme, espèce rare, est fermier. Il doit s’occuper de son bétail tout en préservant la faune sauvage. Le système des « Conservancies » lui permet de profiter des retombées économiques induites par le tourisme et la chasse.
Encore plus rare, et menacé dans son mode de vie, sa culture et ses croyances, est le peuple des Ovahimbas. Disséminés à l’extrême nord-ouest du pays, ils nomadisent au gré des saisons, de pâturages en points d’eau, centrés sur leur seule richesse : le troupeau de vaches.
Isolés, ayant peu accès à l’éducation, quelquefois victimes d’individus peu scrupuleux, parfois méprisés, ils sont les oubliés du développement touristique, bien qu’ils en soient l’image la plus exotique et la plus attractive. Il est temps pour eux qu’ils prennent la parole et décident de leur avenir.
Laisser un commentaire