Intro du film

Août 2006, nous sommes de retour à Madagascar. Un des objectifs du voyage est de visiter les différents projets soutenus par les Pompiers Humanitaires Français. 6 semaines à parcourir la côte est de la grande île, 6 semaines de rencontres et de découvertes.
Nous sommes séduits par l’énergie de sœur Christine qui anime le dispensaire d’Antsiramandroso, la générosité de Jean-Paul le dentiste ou l’humanisme du Docteur Raoul.

Madagascar-3Raoul est aussi l’un des membres du groupe Mahaleo, des musiciens engagés qui, malgré le succès, sont tous restés ancrés dans la vie locale. Quand Raoul parle de développement durable, il présente simplement des réalisations modestes et concrètes qui avec beaucoup de patience conduisent à l’amélioration de la vie des paysans. Il ne veut pas d’assistanat, mais juste le coup de pouce qui permet de soutenir un projet.

C’est par l’unique train en service à Madagascar que nous allons rejoindre la côte est.

Madagascar-6

La voie qui relie Fianaratsoa à Manakara est l’artère vitale de la vingtaine de villages traversés. Sur 170 km la loco dévale les pentes boisées et chaotiques, enjambe les ponts, se faufile au creux de ravins envahis de palmiers et de bananiers, s’engouffre dans les tunnels, passant en une journée de 1 200 m au niveau de la mer.

Ensuite c’est une longue remontée vers Tamatave sur le canal des Pangalanes. Le canal est un miroir aquatique parcouru par de silencieuses pirogues, d’éphémères radeaux de bambou ou des chalands de marchandises, qui débouchent sur des forêts et des villages secrets.

Madagascar-18

Autrefois il s’agissait d’un cordon de lagons peu profonds, alimentés en eau douce par d’innombrables cours d’eau et séparés de la mer par une ligne de dunes côtières. En 1896 le Général Gallieni décréta la construction du canal pour faciliter le transport de marchandises et exercer un contrôle administratif et militaire sur la région. Aujourd’hui, de Tamatave au nord à Farafangana au Sud, il s’étire tantôt sous forme de lac tantôt en canal étroit.

Comment présenter Madagascar sans évoquer les lémuriens !
Madagascar-16Dans une réserve le long du canal, l’indri-indri, le « babakoto » des Malgaches, est la vedette locale en raison de sa rareté, de sa taille (c’est le plus grand des lémuriens : 70 cm pour 10 kilos environ), de ses cris puissants, de sa tête et de ses oreilles rondes qui lui donnent un air d’ourson, et du fait que plusieurs légendes en ont fait un animal « fady » pour les Malgaches.

Des villages de pêcheurs s’égrènent tout au long de la côte. La pêche traditionnelle représente une activité économique de 1ère importance pour les populations de ces villages. Pratiquée à pied ou à l’aide de pirogues non motorisées, qualifiée de pêche à petite échelle, elle n’en représente pas moins la moitié de la capture de poisson annuelle de l’île et fournit près de 100 000 emplois.

Madagascar-8

Elle est le premier fournisseur du marché local. Le poisson est un produit de consommation de base dont le prix est abordable pour les populations côtières. Elle apparaît comme un levier du développement durable.

La grande île ne manque pas d’atouts et les prochaines années devraient voir se concrétiser l’espoir de tout un peuple pour une vie meilleure.


Bande annonce